Qu'est-ce qui a motivé votre personnage à rejoindre les rebelles ?
Nate est issu de classe moyenne. Il a vu ses parents travailler dur tous les jours. Ils les a vu partir tôt et rentrer tard, faire bonne figure mais avec des cernes plus grandes un peu plus chaque jour. Il a vu leurs sourires mais leurs yeux fatigués. Ils lui ont tout donné, ils ont travaillés jusqu’à la fin pour lui.
Il ne fait pas parti de la classe la plus misérable mais a toujours été entouré d’hommes et de femmes qui devaient travaillés beaucoup pour espérer un avenir meilleur pour leurs enfants.
Il connait la misère de la vie à côté de chez lui. Il a vu défiler ces gens fatigués, que personne n’aide, que le gouvernement laisse crever.
La vie n’est pas juste, elle ne l’a jamais été, elle ne le sera jamais. Il le sait. Mais il sait aussi que les gens ont droit à mieux, qu’on pourrait changer les choses avec un autre gouvernement, que les habitants ont le droit à plus  de miséricorde.
Il a peur certes, mais il est prêt à faire ce qu’il faudra pour faire bouger le monde. Il aime croire que rien n’est écrit d’avance et que c’est par l’individu que se dessine le futur.

Comment a-til rejoint les rebelles ?
Elle s’appelle Mia. Nate n’a encore rien oublié de leurs moments et il ne compte pas laisser sa mémoire le faire. Ils étaient voisins depuis tout petit. Quand on se croise chacun sur son palier, on finit forcément par se remarquer. Ils étaient devenus amis, amants, frère et sœur.
Il se souvient de l’intensité de ses yeux verts et des marques rouges qui marbraient son cou et ses joues lorsqu’il l’énervait.
Ils étaient inséparables, travaillant même ensemble. Ils partageaient tout.
Un jour, cependant, il l’avait senti plus distante, plus secrète. Il s’était dit tout d’abord qu’elle avait peut-être rencontré quelqu’un et qu’elle ne voulait pas lui en parler. Mais non, ce n’était pas ça. Il avait commencé à se poser des questions. Elle rentrait parfois avec de la peur dans les yeux et il s’était inquiété. Il avait essayé de lui parler.
Mia n’avait pas mis longtemps à tout lui dire. Parce qu’on l’y avait autorisé. Elle avait été contactée par les rebelles. Ça avait fait écho dans l’esprit de Nate. Ils avaient 25 ans alors mais le jeune homme se souvenait d’eux alors que quelques années plus tôt, ils prenaient des risques insensés pour peindre de grand 7 sept rouges sur les murs, de cette course folle pour la liberté.
La rébellion. Ils les avaient remarqués alors à cette époque mais ils étaient trop jeunes.
Mia les avait rejoint sans hésitation et Nate l’avait suivi lorsqu’elle lui en avait parlé.


Pourquoi a-t-il choisit ce mouvement plutôt qu'un autre ?
Ce mouvement, ce n’est pas vraiment lui qui l’a choisit, c’est eux qui lui sont tombés dessus.
Ils avaient trouvés Mia d’abord et elle l’avait ramené plus tard dans son sillon, quand les Lames lui avaient demandés. Car on ne décide pas seul, ce sont les rebelles qui décident pour toi.
C’était périlleux, c’était interdit. Ils risquaient la mort et leur entourage était en danger. Il ne fallait pas se faire prendre, il ne fallait rien laisser échapper. Les rebelles étaient durs, ils ne choisissaient pas leurs membres au hasard et même ainsi, il fallait prouver sa valeur et mériter un semblant de confiance. Les Lames étaient méfiantes envers le jeune homme. Nate avait prouvé plus tôt qu’il avait l’âme d’un révolutionnaire mais on ne rigole pas avec la rébellion. On se méfiait de lui. Il fallait qu’il prouve qu’il donnerait tout pour la cause.

Quelles ont été ses actions en tant que rebelle ? Quel est son rôle au sein du mouvement ?  
Les débuts avaient été les plus durs, ils le sont toujours. Ce n’est pas parce qu’on avait demandé à Mia de l’intégrer au mouvement qu’il fallait pour autant lui faire confiance.
Il avait dû poser une bombe, une bombe ! Il en avait encore des sueurs froides rien que d’y penser. Ce jour là aussi il était avec Mia. le jeune homme avait cru qu’ils ne s’en sortiraient jamais vivants.
Et ils avaient survécus. Nate croyait en ce qu’il faisait, il était convaincu que la cause rebelle valait qu’on donne sa vie et même plus. Mais il devait bien admettre que l’effrayante réalité ne les préservait en rien.
Il était un membre comme un autre. Quelqu’un sur qui on pouvait compter et dont on appréciait le charisme et le fait qu’il exécute sans discuter ce qu’on lui demandait de faire. Il n’avait pas le choix de toute façon s’il voulait rester vivant.
Maintenant, sa façon de faire a changé par rapport à sa première année au sein de la rébellion. Il a prouvé qu’il en voulait, qu’il faisait ce qu’on lui demandait. Cette fois, sa nouvelle mission, c’était de trouver un moyen de se rapprocher du système. Ils cherchaient tous comment réussir à faire imploser de l’intérieur ce putain de système, c’était là le but des rebelles.

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J’ouvre les yeux.
J’ai 7ans. Je suis assez grand pour comprendre pas mal de chose mais trop jeune pour comprendre la vie. Encore une fois, je suis tout seul à la maison. Papa et maman travaillent, encore, toujours.
J’en ai marre d’être seul, de rester là tout le temps. Je sors de la maison. Et c’est là que je la vois. Ce n’est pas la première fois mais aujourd’hui, ces yeux verts brillent d’un tel éclat que j’ai l’impression qu’elle m’appelle. C’est ma voisine, elle s’appelle Mia. Ces parents travaillent beaucoup aussi, on vit la même chose. Aujourd’hui, je décide de descendre les marches et je cours vers elle. Je veux être son ami.
Le soir, quand il est l’heure d’aller au lit, papa vient me raconter une histoire. Il fait toujours très attention que maman ne soit pas dans les parages et que personne d’autre que moi ne puisse l’entendre. Je trouve ça bizarre mais je ne me pose pas de questions. Il me parle alors d’un grand héros, un dresseur extraordinaire. Il ne dit jamais son nom mais raconte à quel point il était courageux et croyait en une justice. Il m’a dit une fois qu’en sa mémoire, certains bravaient la mort en peignant le chiffre 7 en rouge sur les murs. Le jour où il me l’a dit, il m’a regardé à m’en faire peur. « Tu ne dois surtout, surtout jamais faire ça, tu m’entends ? ». Il m’a fait promettre jusqu’à graver cette peur en moi pour toujours. Il m’a expliqué qu’il me l’avait dit pour que je le sache mais que c’était le plus grand secret du monde, un secret que je ne devais partager avec personne d’autre que lui. Malgré moi, j’ai pensé à Mia alors mais j’ai hoché la tête en pleurant et j’ai promis.

Je cligne des paupières.
J’ai 17ans. Et maintenant je comprends, je comprends beaucoup de choses. Parfois, je repense à ces histoires que me racontait mon père lorsque j’étais petit. Je me demande alors s’il ne fait pas parti de ses terroristes dont le gouvernement parle parfois. Je hais le gouvernement et cette façon qu’ils ont de nous faire vivre sous leur joug, dans la misère la plus totale pour certain.
Je n’ai jamais raconté à Mia les histoires de mon père, c’est une peur qu’il a réussi à ancrer profondément en moi. Nous n’en avons jamais reparlé lui et moi mais j’ai compris le jour où il n’est pas rentré à la maison et que le colisée a médiatisé son exécution avec d’autres. Maman pleurait ce jour-là et me serrait très fort le bras. C’était il y a quelques mois. Des gardes sont venus tout fouiller chez nous. Je me souviens leurs regards et la suspicion inscrite sur leurs traits. Je crois que maintenant notre famille est surveillée. Je n’en sais rien mais c’est une intuition.
J’ai dû commencer à travailler pour aider ma mère. J'ai réussi à entrer comme Barman et je vivrais la même vie à trimer que mes parents.

J’avale ma salive.
J’ai 20ans. Je suis toujours Barman. Lorsque Mia a commencé à chercher du boulot, j’ai réussi à la faire entrer comme serveuse dans le bar. Nous sommes ainsi tout le temps ensemble. Je fais beaucoup d’heures pour réussir à me payer des Pokeballs. Je n’ai toujours qu’Elia, le cadeau de mes parents et il m’en faut d’autres.
La vie passe et rien ne change. Il faut pourtant que les choses bougent, on ne peut pas continuer comme ça indéfiniment.


J’écoute les bruits autour de moi.
J’ai 25ans. Mia est distante depuis quelques temps. Je ne sais pas ce qui lui arrive. Nous avons fait les 400 coups ensemble. Elle est comme moi, elle pense comme moi.
La vie m’a changé. La conscience de la réalité qui m’entoure m’a modelé.
Je suis devenu charmeur et souriant par devant mais bien trop mystérieux. Mia me dit souvent que je suis trop sûr de moi, prétentieux et arrogant. Ça ne me gêne pas. La vie modèle les gens et je n’ai pas honte d’être ce que je suis. J’aime faire la fête et finir dans des lits différents, hommes ou femmes. J’ai besoin de bouger tout le temps et j’aime surprendre les gens. Ce n’est certes pas comme ça que mes parents m’ont élevé mais personne n’a à se plaindre de ce que je suis.

Je passe mes doigts dans mes cheveux.
J’ai 26ans.
Ça y est, je sais pourquoi Mia était comme ça. Elle avait intégré un mouvement rebelle. Quelle folie ! J’ai eu du mal à le croire lorsque je l’ai su. Et pourtant, nous sommes tellement semblable que je n’ai pas hésité lorsque j’ai rencontré à mon tour le recruteur. Cela fait un an que je suis en danger de mort constant, je pourrai moi aussi finir sur le sol du colisée, exécuté aux yeux de tous.
Mia a disparu. Comme ça, du jour au lendemain, sans laisser de traces. Je ne savais même pas que c’était possible.
Et moi, je continu à jouer à ce dangereux jeu de la vie, alternant entre les Lames et mon boulot de Barman.

Je respire un grand coup.
J’ai 27ans. Je suis un requin.
Je bouffe le monde et je souris. Rien ne me résiste. Je fais ce que je veux. Tous tombent sous mon charme. Tous m’aident à accomplir ce que je veux.
Le futur m’attend.
Je m’y jette sans hésitation, les yeux brillants.