| | alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise.Hope is stronger than Fear | |
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| Sujet: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Mer 1 Avr - 6:48 | |
| Alan Beckett .feat Tom Hiddleston « these violent delights have violent ends. » | Nom : Beckett, parce que chez eux la honte de ne rien avoir - ou la fierté d'être exploité allez savoir - se transmet de père en fils, c'est assez joli pour faire presque bourgeois, c'est assez laid pour rappeler pourtant la crasse des bas-fonds. Un nom oublié, il a été surnommé Deverre à cause de son oeil droit, qui, crevé six ans plus tôt a été remplacé par une pure illusion de globe oculaire - pour faire comme si. Si son prénom avait été l'iris, ses collègues se seraient bien bidonnés. On reste sur une étiquette, un sobriquet qui lui va tout aussi bien que son véritable nom de famille et qui efface assez sa condition - tout en appuyant à chaque fois la brutalité de son présent. ● Prénom : Alan qui ne vient ni d'un grand homme, ni d'un rescapé de guerre. Pas de grand-père assassiné pour des raisons ridicules, pas de petit frère honoré par lui, rien de grandiloquent, rien de passionnant. Il est ce qu'il est, laissant à son tour sa trace minuscule contre les murs poisseux des taudis. ● Age : survivre ça demande du temps, s'en rendre compte tout autant et ce n'est pas pour rien que 34 années s'affichent sur sa trogne mal embouchée - les rides eux, ils sont plus nombreux. ● Niveau de vie : qui rime avec galère, crasse, faim parfois et briques qui se fêlent sous le poids des plus riches, il est pauvre de naissance et cette tare n'épargne personne dans sa famille. On se la donne comme on peut attraper un parasite, c'est générationnel, c'est obligatoire, c'est comme ça. ● Occupation : mineur, on se passe le flambeau depuis des décennies chez les Beckett. C'est pas glorieux, c'est fatigant, c'est même injuste pourtant pour gagner sa croûte faut savoir faire des sacrifices - même si un jour, ça a presque pu changer, il en a payé le prix. Alors pour combler la pression qui lui alourdit les épaules, il s'improvise poète parce que les mots sont plus puissants que la flamme, parce qu'ils crient autant que les lames, parce qu'ils sont son exutoire, son néant, son pardon, sa damnation. Il hurle à la vérité, crache à la révolte, abolis le silence et admire la pollution infecte en faisant grincer son stylo. ● Lieu de résidence : district Pashmilla, coin nord où les boui-bouis s'entassent. Les gens ici sont pas bien méchants, juste désespérés parfois, au moins ils usent plus trop de la carte hypocrisie - ils se sont rendu compte qu'entre galériens, ça sert à rien. ● Statut : célibataire, même pas parce qu'il est dégoûté par cette émotion, loin de là. Il est un fervent serviteur de l'amour, trouve qu'elle pousse l'homme à faire des tas de choses y compris des conneries, son pouvoir est plutôt fascinant. En tant que partisan, il l'a déjà connu et ne compte pas l'oublier sous prétexte qu'il a subi des déceptions, au contraire, il ne fait que s'y accrocher un peu plus - aussi rustre soit-il. ● Orientation Sexuelle : pansexuel parce que l'amour n'a pas de visage, et encore moins de sexe. La palette des plaisirs est de toute manière trop vaste pour faire un choix, et l'existence est beaucoup trop courte pour pouvoir se permettre de devoir le faire. ● Groupe : i fight en tant que membre de la main rouge depuis une éternité, quand bien même n'est-il plus sur le terrain pour ne pas se faire taillader une seconde fois, il reste dans l'ombre et agit à sa manière en tant que coordinateur, il donne les idées, dévoile les plans. C'est ouvrir sa grande gueule, ce qui lui convient autant que mettre les poings. Caractère ● calme ● fourbu ● franc ● ironique ● imaginatif ● injurieux ● réaliste ● perfectionniste ● engagé ● lassé ● Dans quel camp se range votre personnage et pourquoi ? Pour tout avouer, avant d'être dans le groupe de la main rouge, Alan était prêt à endurer ce qu'il subissait. Conditions déplorables de travail, un gouvernement encore plus douteux qu'un petit bouton dans le dos ; décidément le présent n'était pas pour lui plaire. C'est en découvrant qu'il n'était pas le seul à songer à l'injustice qui leur était tombée sur un coin de la gueule qu'il s'est décidé à se bouger. Phrases franches à découper au couteau ainsi qu'un entêtement à toute épreuve, il est membre des révolutionnaires depuis près de huit ans. Ils peuvent faire changer les choses ; c'est indéniable, et rien n'est trop beau pour tout faire tomber, reconstruire et bâtir une utopie dont ils rêvent absolument tous. Quitte à ce qu'il y ait des pertes, même si c'est laid ; c'est toujours mieux que de suffoquer dans les rejets poisseux des plus fortunés. Comment votre personnage se perçoit-il lui-même, quelle est son opinion de lui-même ? Comment les autres perçoivent-ils votre personnage ? Il évite de trop se juger, disons que force est de constater qu'une trentaine d'années ça commence à peser sur la balance et il a dépassé le stade de l'adolescent qui n'a plus confiance en lui. Il agit selon ce qui lui semble le plus juste, et à la réalité ceux qui voient en lui qu'une raclure ne jouent pas énormément dans son jugement. Par contre, pour ce qui est de ses proches c'est une autre histoire - ainsi que ceux qu'il porte en respect - puis, pauvre Alan, c'est pas faute d'avoir essayé de changer pour les beaux yeux d'un amant ou d'une maîtresse, n'empêche que ça a pas porté ses fruits et qu'il doit se coltiner sur son dos son propre caractère. Du reste, il est haït comme aimé, tout dépendra du point de vue opté. Par exemple à la mine, il reste assez emblématique de ses pairs pour avoir droit à son surnom si révélateur qui est Deverre. Faut croire aussi qu'on lui fait assez confiance pour lui avoir donné un rôle dans le groupe des rebelles, alors soit ; la vie est pas toute belle, pas toute rose, y'a des hauts, des bas, c'est pas possible de se faire caresser dans le sens du poil par tous. Quelle est la chose dont votre personnage a le plus honte ou sa plus grande peur ? Ne pas apporter sa pierre à l'édifice qui prend forme depuis une décennie au moins, ce serait frustrant et il vivrait mal cette idée de rester dans son coin, sans bouger le moindre petit doigt. Certes il y a perdu une moitié de vision, certes maintenant il se trimballe avec un oeil en verre ; malgré tout ce n'était pas pour rien. Après tout, c'est petit à petit que peuvent se construire les plus grands édifices et ceux qui se déploient sous la bannière rouge en font de même ! Un jour ils seront plus nombreux que ceux qui dirigent les grandes industries, un jour ils réussiront à les faire tomber. Et si Beckett doit avoir honte de quelque chose, ce doit bien être de ses compatriotes qui se tassent dans l'ombre. Quels sont ses rêves, ses motivations, ses buts ? Trouver son utopie sans aucun doute, frôler du bout des doigts le véritable bonheur qui lui ferait oublier la situation actuelle qui se veut de plus en plus douteuse. Du reste, clairement ce n'est pas son métier qui le pousse à bien dormir la nuit, encore moins la vieille bicoque dans laquelle il habite. Disons que l'espoir fait vivre, que même si celle-ci est dégueulassée par du cambouis elle reste présente, réussissant à sa manière de le pousser vers le meilleur. Ses pokémons jouent un rôle important puisque c'est quelque part, grâce à eux qu'il se rend compte des difficultés financières suspendues au-dessus de sa pauvre tête. Pour Alan tout ce qui compte c'est l'égalité, une meilleure gérance de la ville et surtout un adieu aux regards qui dévoilent un jugement certain. SABLAIREAU ● SAMUELAh, que sa surprise fut grande quand il reçut ce pokémon à ses treize ans. Faut dire que ses parents avaient pas tant les moyens, qu'aussi il ne se doutait même pas qu'il allait devoir suivre le chemin de son père, peu importe si c'était écrit, si c'était évident ; à l'époque il se donnait encore le droit de rêver à d'autres chemins encore inexplorés. N'empêche qu'en plus de lui avoir mis la réalité telle qu'elle allait être, Alan eut la glorieuse idée de le nommer tel qu'on appellerait un être humain ; Samuel ce serait, et Samuel ce fut. Il le connaît depuis une vingtaine d'années, compagnon auquel il a fini par s'attacher il est le seul qui puisse lui arracher un semblant d'idéalisme purement enfantin. Faut dire que sa bravoure et sa prudence arrivent à canaliser les élans hargneux du dresseur et quelque part, ce n'est pas plus mal. Même si les déclarations ne fusent pas, il n'en pense pas moins et entre ces deux-là, l'alchimie est parfaite. VIVALDAIM ● MALONEPour tout avouer ; elle n'était pas dans ses plans. Attrapée alors qu'il avait vingt ans, elle fait dorénavant partie de sa vie à part entière bien que son caractère diffère lourdement de celui de Samuel. Avec quelques économies, il avait eu la bête idée d'en gaspiller pour se prendre une pokéball, une seule et il ne s'illusionnait pas tellement d'attraper un quelconque légendaire, il était réaliste. Pourtant, il avait voulu essayer, ça avait été le coup de foudre avec ce bestiau à l'allure parfaitement candide. En compagnie de son Sabelette premier du nom il avait osé le défier et le résultat n'en fut pas totalement inutile ; chance étant de son côté, Alan captura le Vivaldaim femelle tout en l'affublant d'un prénom autant humain que celui de son éternel compagnon. Malone, aussi ambigu que son apparence, il ne révèle pas pour autant sa nature profonde à la fois lâche et joviale, elle se veut compréhensive envers son dresseur qui parfois n'arrive pas à gâter ses mômes autant qu'il le voudrait. Il fait de son mieux, et malgré les temps difficiles il faut croire que ça leur suffit et quand bien même la petite dernière le pousse parfois à soupirer d'un grand désespoir à cause des élans hyperactifs qu'elle peut avoir, il n'empêche qu'elle lui apporte un peu de lumière lorsque tout est sombre, et pas celle des réverbères, factice qui ne veut plus rien dire. |
histoire « J'vais pas t'appeler Kiki quand même. » A cette époque, Alan était encore en pleine réflexion. Assis en tailleurs sur le sol bordélique de sa chambre, il regardait droit dans les yeux le tout jeune pokémon qui venait de se faire une place dans sa vie. Une journée déjà qu'il était présent dans l'habitation des Beckett et il en était encore à ce point de se demander ; comment je vais l'appeler ? C'était pas la fin du monde, ni un véritable drame, pourtant pour un gamin de treize ans pour lui c'était aussi important que de découvrir trois glorieux poils de barbe sur le menton. Alors il restait ancré sur le parquet grinçant en le fixant, inlassablement. Quant au Sabelette il était pas plus réactif, aussi docile que possible il se roulait parfois d'avant en arrière parce que franchement, y'avait de quoi s'ennuyer sec quand votre maître se torturait l'esprit. Pour répondre à sa question pourtant, le bestiau avait secoué sa petite tête jaune avant de pousser un petit grognement guttural. Alors le jeune garçon avait soupiré avant de se laisser tomber de tout son long, allongé à l'instar d'un insecte mollasson il laissait pianoter ses doigts sur la surface rigide, jusqu'à faire entendre un rythme plutôt régulier. Encore pire que d'avoir son propre fils ! Fallait pas que ce soit ridicule, ni trop pompeux, et surtout il ne pouvait décemment pas rester sur sa race. Il devait lui faire comprendre que tout comme ses pairs, il était égal à lui. Il en perdait de sa joie si significative, du rayonnement qu'il avait senti en son palpitant en le voyant débarquer dans sa petite existence miteuse la veille. Ses parents avaient fait des pieds, des mains, alors qu'ils marchaient pas sur l'or, qu'ils trimaient parfois à arrondir les fins de mois. C'était aussi un instrument ce petit bonhomme, sauf qu'il se rendait pas compte Alan, pour lui c'était un ami compatissant, un compagnon jusqu'à l'épitaphe, un troisième oeil. Le plus simple aurait été de s'arrêter là, normalement la patience du gamin ne durait pas plus d'une vingtaine de minutes - et encore, c'est quand on parlait du miracle. Il avait inspiré profondément puis cambré un peu sa colonne vertébrale pour avoir une vision totalement inversée de ce qu'il pouvait voir. C'était amusant tout à l'envers, ça lui donnait mal à la tête, même envie de vomir, pourtant il s'en cirait comme de sa première chemise. Le pokémon quant à lui avait eu un élan d'amour pour lui et s'était affalé sur son estomac, ce qui avait fait rire Alan quelques secondes avant qu'il ne tombe nez à nez avec la couverture d'un bouquin qu'il avait lu une dizaine de fois - si ce n'était plus - au moins. Et du personnage principal, il s'en souvenait, oh ça oui, même que durant un temps il avait maudit par caprice ses parents de pas lui avoir donné celui-là. « Hééé... Samuel ? » Le courageux, celui qu'avait peur de rien, et qui selon son roman fantastique avait sauvé l'humanité d'une fin horrible synonyme d'un cataclysme - même pas de recommencement, juste la fin. La bestiole avait eu ce petit gloussement avant de se laisser rouler sur le côté. Ce devait être un oui, et si c'était un non, alors tant pis pour lui. Il serait Samuel, même s'il allait pas façonner l'univers à son image, ça lui allait bien de toute façon. Et ça gueulait, et ça hurlait, et ça flambait à gauche, à droite, ça arrivait par tous les côtés. Parce que ça voulait dégueuler à l'univers la rage de la pauvreté, parce qu'encore une fois ils avaient voulu se lever. La foule était géante, crasseuse, puait le charbon à plusieurs kilomètres ainsi que la sueur du travail acharné. C'en était assez, ils n'en pouvaient plus de crouler sous le poids des responsabilités sans rien avoir en retour. Ils beuglaient à la justice, crachaient sur le gouvernement ; ils étaient les fils d'une liberté étouffée par de la soie. Tout avait été dirigé, c'était millimétré comme sur du papier à musique. Et putain ce qu'Alan pouvait avoir mal aux pieds dans ses vieilles godasses au cuir trop souple. Il avait les joues rougies à force de chercher son souffle, probablement à cause du froid aussi et jetait des regards compatissants à ses collègues qui suivaient la marche. La milice quant à elle ne tarderait pas à venir et ils devaient se faire entendre, ils devaient agir même si c'était une peine perdue. Parce que dupe, Beckett ne l'était pas, et dans toute sa splendeur il ne se donnait plus le bénéfice du doute ; tant pis s'ils allaient en crever, au moins ils feront la une des journaux l'espace d'un mois ou de deux. Parce qu'à Neopolis, le seul moyen de se faire entendre c'était de passer à la télévision, de déblatérer à la radio ou encore d'avoir été imprimé sur un magazine contenant des tas de ragots. Tout passait par là, et ça, ils avaient pigé ce fonctionnement. Pas au tout début non, cependant petit à petit ils avaient su s'adapter à ce qui leur était offert. Ils devaient se faire parasites, un véritable cancer à l'échelle mondiale qui pourrirait tout ce qu'il toucherait. Ils y croyaient, assez pour foncer dans le tas, pas assez pour ne pas être lâches pourtant. Certains avaient baissé les armes, s'étaient reculés en entendant dire que les gardiens de l'ordre, défenseurs de la paix allaient débarquer d'un instant à un autre. Mais pas Alan, parce qu'il avait plus rien à perdre, parce qu'il avait quoi ? Si ce n'est deux pauvres pokémons qui subissaient sa pauvreté chaque jour, parfois geignant à cause d'une faim loin d'être comblée. Il avait pas de gosses, pas d'épouse qui l'attendait dans sa chambre, même s'il avait connu l'amour, celui-ci s'était barré à la moindre ouverture pour qu'il puisse voir autre chose que le nombril d'une seule personne. Ils étaient compagnons, ils étaient frères, ils étaient une famille qui sortait le bec pour nourrir le fruit d'un arbre nouveau. Puis d'un seul coup, ça avait tonné, c'était sourd, c'était lourd, aussi monumentale qu'une tempête s'abattant sur le continent. Ils étaient là, deux foutus clans s'affrontaient pour des idéaux différents, se rapprochant de la même manière pour une seule et même égalité. Et ça avait commencé à pisser le sang, à gauche, à droite, parce qu'ils voulaient plus se renfrogner, parce que dorénavant ils allaient mordre et laisser des marques là où ça pique. Il s'était lancé, certains étaient tombés, d'autres agonisaient. Mais surtout, plus ils se faisaient frapper dedans, plus ça poussait les gueulards à essayer de se redresser. Y'avait des injures, des sobriquets ridicules, d'autres pacifistes qui voulaient de loin apaiser les tensions. Rien n'y faisait, c'était trop tard, la bombe humaine était lancée et elle allait leur éclater en plein dans la gueule. Son coeur battait à tout rompre dans son torse maigrelet bien que taillé par la mine. Il avait plus de cordes vocales tant il y allait, c'est surtout qu'il était muet, tiraillé par le silence et les bourdonnements qui frappaient dans ses tympans. Un coup c'était pire, un coup ça allait, les minutes devenaient des heures et il était tombé nez à nez avec un type ayant la force de l'ordre. Dans ce chaos, il était pas bien à l'aise, dans ce néant il allait pouvoir gagner contre lui. Que des conneries, ils étaient tombé à deux au sol, dans les débris coupants de la classe occasionnée par les mouvements brusques des moutons noirs. Ils se frappaient, nom d'un chien ce qu'il avait mal partout, il avait de la force le colosse et il allait pas se laisser baver dessus sans tirer un coup. Puis, il l'avait eu, il était sous ce corps de métal humain et il avait plus rien vu. Son oeil droit il l'avait perdu au nom d'une nouvelle ère complètement foirée. Il avait même pas su faire dégager son agonie par ses lèvres Alan, il avait juste senti un froid s'enfoncer dans son orbite mélangée à la chaleur du sang qui dégoulinait sur ses joues pâles. Puis il avait tourné d'horizon, il avait pas supporté la douleur lancée par - par quoi d'ailleurs ? Il savait pas si c'était une bouteille cassée, un couteau ou encore un doigt crochu. Il avait perdu son iris qui pouvait encore voir la beauté du monde, qui le poussait à se dire que tout ça, ça valait vraiment le coup. A son réveil, y'avait plus que le reste du champ de bataille, y'avait plus que lui emporté au loin vers des soins inutiles. Et même s'il était aveugle d'une part, il en restait pas moins à se décoller les paupières pour qu'elles ne clignent jamais. Les pauvres tueront les riches, c'était ridicule d'y croire, parce que les rats peuvent pas rivaliser avec les chats, parce que c'est dans les souterrains qu'ils sont les maîtres. Maîtres d'une cour des miracles bâtie dans les cendres de leurs propres ossements. Elizabeth, c'était une pub mensongère pour faire semblant. Elizabeth, ça sentait la bourgeoisie à quinze kilomètres à la ronde, pourtant c'était totalement faux. Elizabeth, à se l'imaginer comme ça, on se disait qu'elle devait porter des bijoux, qu'elle avait une clope aussi fine qu'une tige de fleur, et c'était tout sauf ça. Oh ça, la première fois qu'il avait entendu son prénom, il avait été plus qu'étonné qu'on ose donner à une donzelle plus que banale une identité aussi haute. Comme si quelque part, ses parents avaient cru un jour qu'elle allait devenir quelqu'un. Alors qu'ils sont tous, de toute manière, dans le même bateau, dans une galère gigantesque qui les emmène tous vers le même but ; traînés à la tombe, seuls les plus chanceux ont droit aux larmes de ses compatriotes. C'était grâce à son mari - ou peut-être fallait-il dire à cause ? - qu'il l'avait croisé, qu'il lui avait parlé et qu'il avait sourit - un peu. Elle était pas déplaisante avec ses courbes bien taillées, avec sa tignasse en bordel et sa peau respirant le soleil. Elle était un peu chiante aussi, elle aimait pas spécialement que Beckett l'appelle pas son tout tout entier, elle préférait Beth qu'était plus simple selon, qui valait plus le coup qu'un autre truc mondain et pédant. Parce qu'elle l'était pas, elle, marquée au fer rouge du vrai bien que mieux foutue que lui, elle avait pu s'en sortir en tant que serveuse, même si son époux était mort durant le mouvement de masse six ans plus tôt, même si elle accusait son ami d'être le fautif. Il pouvait plus que la regarder de loin, pourtant y'en avait un autre qui arrivait encore à pas lui faire oublier qu'il était là. Le gamin il avait six ans, il courait vers lui et se jetait dans ses bras quand il passait pas loin de chez eux, comme ça, par hasard. Lui c'était Tristan, et il avait des yeux si grands qu'on pouvait voir son âme danser dedans. « ALAAAAAN. » Qu'il couinait aussi discrètement que le ronflement d'un Ronflex. Et il sautait dans ses bras, il le rattrapait souvent par surprise - parce qu'il avait certainement pas prévu d'être aussi apprécié par un mouflet. Il avait son petit rictus en coin, puis une fois levé dans l'air, le petit le regardait droit dans les yeux - ou plutôt dans l'oeil. « Qu'est-c'qui t'es arrivé cette fois ? » Ce bout de verre qui faisait que remplacer ce qui fut, faut croire que ça le fascinait, et à chaque fois qu'il lui tombait dessus il lui demandait comment il avait fait. Bon orateur, Alan y répondait pas toujours la même chose - plus il diversifiait, plus le gamin rêvait d'un héros qui s'était sacrifié. Parce que ce qui était beau dans l'enfance, c'est qu'un rien suffisait pour vous rendre heureux - et s'il pouvait offrir ça à Tristan, ça lui allait. Il avait froncé les sourcils puis murmuré à son oreille. « J'compte sur toi pour rien dire, hm ? » Et le mouflet au teint de café avait hoché la tête si rapidement qu'il lui avait presque filé un coup de front de quoi le faire tomber à la renverse. Alors bougeant un peu ses épaules, il avait continué sur sa lancée avec un timbre mélodramatique. « J'ai sauvé Mew des griffes de braconniers. » Quel bonimenteur, que des bêtises à même pas conter autour du feu. Pourtant Tristan il jouait le jeu en faisant la fausse tronche étonnée, il se reculait puis se mettait à rire. Et y'avait rien de plus beau que d'entendre un rire aussi niais, candide. On avait beau dire ce qu'on veut, le mineur, lui, il aimait cette bêtise, cette inconscience qu'il avait plus et quelque part il devait l'envier pour ça. Beth elle continuait de regarder plus loin, elle fronçait les sourcils, elle se déformait petit à petit parce qu'elle aimait pas l'avoir dans son rivage. Parce que Alan il savait, il savait qu'elle s'était bouffée des poings sur la gueule par son tendre mari décédé au moment où elle était en cloque. Parce qu'il avait vu les bleus sur son cou, sur ses bras, sur ses jambes, fort heureusement pour elle, le bébé il avait survécu jusqu'à ce qu'elle puisse donner naissance à ce bout de trésor trop précieux pour cette cité qui tire à sa propre fin. Il osait même plus sourire, alors il avait déposé un baiser sur le front de celui qu'il voyait un peu comme son fils, puis en entendant geindre plus loin. « Hé ! DEVERRE BOUGE TON CUL AU LIEU D'FLEMMARDER ! » Il avait soupiré en reconnaissant la voix de James, un collègue doublé d'un crétin des îles perdues au fin fond de la carte de l'univers. A la réalité, le surnommé Deverre avait voulu lui rembarrer sa grande bouche de la même manière qu'il l'avait fait ; en insultant. Souci étant c'est qu'il savait encore un peu se tenir devant les plus jeunes, et après avoir déposé Tristan au sol il avait adressé une dernière oeillade pour sa mère. Elle avait beau le vouloir, il restait présent. Elle avait beau chercher à s'en débarrasser, à même dire à son gosse que c'était qu'un vilain pas beau, il en faisait qu'à sa tête. Peut-être bien qu'au moment où elle avait accueilli les coups de son homme, le foetus avait senti qu'un truc clochait, que son père devait se trouver ailleurs et que c'est chez l'autre qu'il avait trouvé ce manque. Malgré tout, Alan, il était rien, rien de plus qu'une poussière parmi d'autres poussières, une ombre dansant au clair de lune et s'épuisant dès lors que le soleil apparaît. Il s'était retourné, les mains dans les poches et avait fait sa route, avait tracé son chemin taillé dans le sel d'une mer asséchée. dresseur | Pseudo : elf, Laura. ● Age : 19 ans. ● Disponibilité : combien de fois par semaine ● Comment êtes-vous arrivé ici : top. ● Suggestions : le forum est magnifique, bravo pour le boulot. ● PV/Scénario/Inventé : inventé ! ● Avatar : Tom Hiddleston. |
Dernière édition par Alan Beckett le Ven 3 Avr - 21:47, édité 34 fois |
| | | Ariadni Jackson β ⚊ THE GILDED HANDS
POKEMONS RENCONTRÉS : 534 AVATAR : Evangeline Lilly DOUBLE-COMPTES : James D. Baltar AGE : 35 ans SENTIMENTS : Lasse, mélancolique et blasée. HABITATION : Le Colisée
| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Mer 1 Avr - 8:34 | |
| Bienvenue Alan ! Super choix d'avatar, tu vas certainement faire des fan J'ai hâte d'en savoir plus ! Bon courage pour la suite de ta fiche et n'hésite pas à contacter le staff pour toute question, on est à ta disposition ;) |
| | | Cain A. Williams α ⚊ THE BLIND BATS
POKEMONS RENCONTRÉS : 391 AVATAR : Ed Harris ANCIENNEMENT GREYSON B. WILLIAMS AGE : 60ans SENTIMENTS : Fatigué physiquement et psychologiquement. HABITATION : Dans le district Diancie. Localisation : Le district Diancie.
| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Mer 1 Avr - 19:35 | |
| Bienvenue dans les environs !!! J'ai l'impression que ton personnage va vraiment déménager, hâte d'en lire plus !! |
| | | Adélaïde O'Reilly α ⚊ THE BLIND BATS
POKEMONS RENCONTRÉS : 230 AVATAR : holland roden AGE : 30 ans, elle se fait vieille. SENTIMENTS : enflammée HABITATION : district diancie, comme presque toute l'élite.
| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Mer 1 Avr - 19:58 | |
| - Ariadni Jackson a écrit:
- Super choix d'avatar, tu vas certainement faire des fan
OMG YEEEEEEEES. UN TEL BEAU GOSSE, ÇA DEVRAIT PAS ÊTRE PERMIS ! j'ai eu un vrai flash sur lui depuis que je l'ai vu admirablement joué sur un autre forum ; et de ce que j'ai lu pour l'instant, je sens que tu vas être à la hauteur toi aussi je réclame un lien d'office (je suis déjà entrain d'en chercher un à vrai dire, mais j'attends d'avoir un peu plus d'infos ) et même un rp s'il me reste une place d'ici là termine vite cette fiche (et va dormir tôt ce soir, didiou !) |
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| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Mer 1 Avr - 20:47 | |
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| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Mer 1 Avr - 21:39 | |
| hiddleston, ce dieu en tout cas excellent choix d'avatar et de ce que j'ai pu lire, le personnage m'a l'air très intéressant Bienvenue sur histf et bonne continuation pour ta fiche |
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| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Jeu 2 Avr - 9:39 | |
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| | | | Nox J. Holmson α ⚊ THE BLIND BATS
POKEMONS RENCONTRÉS : 214 AVATAR : jamie dornan TO DO LIST
Manger végétalien avec Pippa ● Se rendre dans le district de pashmilla pour aider les plus démunis ● Trouver un Arbok et en récolté le venin ● Acheter des fleurs pour elle ● Trouver le temps pour les cours de yoga ● M'inscrire à quelques combats au Colisée ● Demander aux domestiques de repeindre le salon ● Lui dire que je l'aime, en même temps que lui donner les fleurs. AGE : 31 y.-o. SENTIMENTS : calme et amoureux HABITATION : district diancie
| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Jeu 2 Avr - 19:20 | |
| ohaaa, c'est rafraichissant de voir d'autre chose que des gens de la haute société. Félicitation. Si tu as des questions ou des interrogations ne te gène surtout pas pour les poser. Je te souhaite bonne chance pour ta fiche et bienvenue. |
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| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Jeu 2 Avr - 19:34 | |
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| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Jeu 2 Avr - 19:37 | |
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| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Jeu 2 Avr - 21:34 | |
| Bienvenue par ici Bonne chance pour le reste de ta fiche |
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| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Jeu 2 Avr - 21:53 | |
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| | | Mara O'Reilly α ⚊ THE BLIND BATS
POKEMONS RENCONTRÉS : 247 AVATAR : Dianna Grongron DOUBLE-COMPTES : pas pour le moment.
all we are is dust in the wind AGE : vint-cinq ans SENTIMENTS : changeants, d'un jour à l'autre. HABITATION : District Diancie
| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Ven 3 Avr - 9:56 | |
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| | | Swan Balmain λ ⚊ THE AVERAGE JOE
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| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Ven 3 Avr - 11:53 | |
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| | | Mara O'Reilly α ⚊ THE BLIND BATS
POKEMONS RENCONTRÉS : 247 AVATAR : Dianna Grongron DOUBLE-COMPTES : pas pour le moment.
all we are is dust in the wind AGE : vint-cinq ans SENTIMENTS : changeants, d'un jour à l'autre. HABITATION : District Diancie
| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Ven 3 Avr - 13:38 | |
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| | | | Pippa Y. Holmson α ⚊ THE BLIND BATS
POKEMONS RENCONTRÉS : 131 AVATAR : nina dobrev. DOUBLE-COMPTES : niet.
staying in my play pretend, where the fun ain't got no end. Can't go home alone again, need someone to numb the pain AGE : vingt-six ans. SENTIMENTS : fébrile. HABITATION : district diancie.
| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Ven 3 Avr - 15:47 | |
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| | | | Ariadni Jackson β ⚊ THE GILDED HANDS
POKEMONS RENCONTRÉS : 534 AVATAR : Evangeline Lilly DOUBLE-COMPTES : James D. Baltar AGE : 35 ans SENTIMENTS : Lasse, mélancolique et blasée. HABITATION : Le Colisée
| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Ven 3 Avr - 21:39 | |
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| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. Ven 3 Avr - 21:44 | |
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| Sujet: Re: alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. | |
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| | | | alan ›› puisque c'est dans un bouge que la poésie agonise. | |
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